Secteur "Arrats Gimone amont"

Le secteur « Arrats Gimone amont » est composé de deux cours d’eau principaux : l’Arrats et la Gimone.

Le bassin versant de l’Arrats, d’une superficie de 209 km², étant très longiforme ne contient pas d’affluent masse d’eau. C’est seulement au niveau des sources que deux bras sont présents : l’Arrats de devant et l’Arrats de derrière.

         

Le bassin versant de la Gimone étant plus vaste (superficie de 413 km²), il laisse place à plusieurs affluents : la Lauze, la Marcaoue, la Bergonne, le ruisseau du Lahas et le ruisseau d’en Bejon.

L’hydrologie

L’hydrologie des cours d’eau du secteur Arrats Gimone amont a été fortement modifiée par l’Homme. En effet, ces rivières ont été recalibrées et rectifiées sur la majorité de leur tracé sous l’impulsion de l’Etat dans les années 1800-1900. L’objectif de ces travaux était de réduire le trajet des rivières pour drainer plus rapidement les parcelles riveraines. Cette diminution du tracé a augmenté : la pente de la rivière, la vitesse d’écoulement et la puissance de la rivière. Cette accentuation de la force érosive (puissance de la rivière) provoque l’incision des cours d’eau.

         

Aussi, l’Arrats et la Gimone ont la particularité d’être réalimentés par le système Neste. Cet aménagement permet de détourner une partie du débit de la Neste vers les cours d’eau Gascons. L’Arrats et la Gimone sont munis d’un réservoir collinaire en tête de bassin pour stocker cette eau et la relâcher quand le besoin agricole se fait ressentir.

         

Conséquence de ce phénomène, la période d’étiage se retrouve en automne tandis que l’été, les débits sont bien plus importants. Ainsi, l’augmentation artificielle du débit de ces cours d’eau joue un rôle néfaste sur l’incision de ces rivières. Il n’est pas rare d’entendre des locaux dire « depuis quelques années, la Gimone ou l’Arrats s’enfonce ».

Le remembrement a également impacté le régime des crues. Les bassins versants étant moins boisés et les parcelles plus vastes, le ruissellement est plus important. Le temps de concentration des eaux est très faible. C’est-à-dire, lors d’un orage, l’eau de ruissellement se retrouve rapidement dans le cours d’eau. Ainsi, le phénomène d’inondation est plus rapide et plus destructeur.

Un autre problème vient s’ajouter à ces crues soudaines, c’est l’érosion des sols. Le ruissellement important sur les coteaux, entraîne avec lui de grandes quantités de terre. Ces limons se déposent et colmatent le lit mineur de nos cours d’eau. Ce comblement impacte fortement la physiologie des rivières. De plus, lors des inondations, ce limon se dépose aussi dans les prairies, rendant le foin inutilisable.

La couverture des sols

Concernant la couverture des sols, ce secteur est dominé par les terres agricoles :

• 70 % de terres arables ;
• 19 % de zones agricoles hétérogènes (cultures annuelles associées aux cultures permanentes, systèmes culturaux et parcellaires complexes, agro-foresterie…) ;
• 5 % de prairies.

Les forêts arrivent en 4ème position avec un peu moins de 5 %. Les zones urbaines sont peu importantes et couvrent 0,5 % du territoire.